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Bagnols : le PCF exprime son inquiétude sur les rythmes scolaires
La réforme des rythmes scolaires suscite des craintes légitimes. Imposée sous prétextes louables, sa mise en œuvre concrète est lourde de conséquences : désorganisation de la journée des élèves, dégradation des conditions de travail des enseignants et du personnel communal, accroissement des inégalités territoriales ...
Le pré-bilan (rentrée de septembre 2013 aux vacances de Toussaint) effectué dans les communes gardoises où cette réforme a été mise en place (Pont Saint Esprit, Sommières, Calvisson, …) met à jour de nombreuses difficultés et incohérences.
Le PCF (membre fondateur du Front de Gauche) exprime son inquiétude quant à la rentrée scolaire de septembre 2014 sur notre commune de Bagnols sur Cèze.
Lorsque la droite s'en indigne, la ficelle est un peu grosse. Il y a lieu, quand même, de rappeler que c'est le gouvernement de Sarkozy qui a d'une part supprimé des dizaines de milliers de postes d'enseignants et retiré aux élèves 2 heures de classe par semaine. Ce même gouvernement s'est attaqué durant 5 ans aux collectivités locales par la baisse des dotations d'Etat et une réforme de la fiscalité (suppression de la Taxe Professionnelle) qui prive les territoires de ressources nouvelles.
Toutefois, la réforme Peillon sur les rythmes scolaires ne règle rien des difficultés des élèves et, au contraire semble accroître les problèmes.
Nous attirons l’attention des parents d’élèves sur ce sujet qui concerne l’avenir de leurs enfants et nous les appelons à la plus grande vigilance concernant la mise en place locale de cette loi.
Nous soumettons quelques éléments de réflexion sur cette question. Les parents d’élèves, les enseignants, le personnel communal doivent se faire entendre notamment auprès de la municipalité. Les communistes Bagnolais sont disponibles et prêts à échanger avec les familles qui le souhaitent.
Les dysfonctionnements
Dans les communes où la réforme a été mise en place dès 2013 de nombreux dysfonctionnements ont été constatés : problèmes de sécurité, manque d’animation de
qualité ou inadapté à l’âge des enfants, élèves de maternelle que l’on réveille de la sieste pour aller jouer à 1, 2, 3 Soleil sous le préau, simple garderie en guise de " Temps d’activité péri-éducatif (TAP)", fatigue accrue des enfants, problèmes de locaux scolaires ou d’installations sportives ; élèves déboussolés ne faisant plus la différence entre les temps scolaires et les activités c'est-à-dire entre travail et jeu, …
Qui payera ?
Devant la grogne de la rentrée 2013, le gouvernement Ayrault a reconduit l’aide exceptionnelle pour les communes pour la rentrée 2014. Cependant cette aide n’est pas suffisante pour financer au niveau communal le coût de la réforme des rythmes scolaires. Qui payera en 2014 mais surtout les années suivantes ? L’utilisation du personnel communal se fera-t-elle au détriment du service rendu à l’ensemble de la population de Bagnols ? Demandera-t-on une participation financière aux familles ? Les impôts locaux vont-il augmenter pour faire face à ce type de dépenses qui jusqu’alors dépendaient du ministère de l’Education Nationale ?
Les besoins pour la ville de Bagnols
Les services municipaux ont évalué à un millier, les élèves Bagnolais concernés par les temps périscolaire à la rentrée prochaine répartis sur l’ensemble des écoles de la commune. 60 animateurs seront nécessaires et pourraient être recrutés soit dans le personnel territorial (Commune, Agglo) soit dans le secteur associatif. Le découpage du temps scolaire et périscolaire imposé localement par l’Education Nationale (11 h 30 – 13 h 30 puis 15 h 45 – 16 h 30) ne facilite vraiment pas cette prise en charge notamment par le mouvement associatif.
L’école toujours un service public ?
Le gouvernement Ayrault et le ministre Peillon (qui serait d’ailleurs déjà sur le départ à destination du parlement européen) ne sont-ils pas tout simplement en train de démanteler le service public de l’Education Nationale sous prétexte de réformer les rythmes scolaires ? En faisant entrer les communes et les communautés d’Agglomérations via les temps périscolaires ne va-t-on pas vers la fin de l’école de la République avec des inégalités entre territoires (Communes plus ou moins riches) ? Les PEDT (Projet Educatif de Territoire) prolongement des PEL (Projet Educatif Local) confiés aux Agglos vont dans ce sens. Nous ne pouvons être que contre cette orientation qui verra ensuite la fin des programmes nationaux, des examens nationaux et l’égalité des chances de chacun.