La mouche du brou de la noix est un insecte de l’ordre des diptères d’une taille d’environ 6 millimètres. Les adultes se distinguent par un corps jaunâtre et noir qui possède un point jaune clair entre l’intersection des ailes. Ces dernières sont transparentes et composées de trois traits épais noirs dont le dernier est prolongé en forme de L., ce qui distingue Rhagholetis completa Cresson des autres espèces pouvant être rencontrées en verger (cf reconnaitre la mouche du brou de noix).
Les femelles adultes se différencient des mâles par leur taille légèrement plus grande, et la coloration des pattes antérieures. Celles-ci sont jaunes chez les femelles et brunes-noires chez les mâles.
La mouche du brou de la noix ne fait qu’une seule génération par an. Elle hiverne sous forme de pupe dans le sol d’où les adultes émergent à partir du début de l’été. La période de vol a lieu de début juillet à septembre.
Les femelles fécondées pondent 300 à 400 œufs, à raison d’une quinzaine d’œufs environ par fruit déposés sous la surface du brou. Après chaque ponte le fruit parasité détient une marque olfactive qui empêchera une nouvelle mouche d’y implanter ses œufs. 5 jours après, de petits vers blancs sortent des œufs et commencent à se nourrir du brou.
En vieillissant, les larves prennent une coloration jaune ; une fois mature (trois à cinq semaines après la ponte), elles se laissent tomber au sol où elles s’enfouissent pour se nymphoser. La plupart émergeront l’été suivant mais certains resteront dans le sol deux ans ou plus.
Cycle de vie de la mouche du brou de la noix
Ce ravageur est un parasite de quarantaine dont la lutte est obligatoire. Au vu des risques importants de dégâts pour la filière nucicole rhônalpine, la profession s’est fortement mobilisée pour mettre en œuvre une lutte collective. A fin d’encadrer cette lutte, des arrêtés préfectoraux définissent annuellement les modalités de lutte pour les 3 départements concernés par la production de noix.