Louis Esparza

LA LETTRE de Louis Esparza            n°41          Pont St Esprit, le 3 septembre 2009

Eh oui, une lettre par jour, c’est l’actualité qui commande.

Les impôts locaux : les premières feuilles sont arrivées ce matin, au taux max évidemment.

Ce qui, avec l’augmentation des bases et du département, fait plus à payer que l’an passé.

Et donne une augmentation globale supérieure à celle des salaires et des retraites.

Si vous n’avez pas de kleenex dépêchez-vous d’en acheter, il n’y en aura bientôt plus pour tout le monde.

Hier, Baumet n’a pas rencontré le Préfet… contrairement à ce qu’a écrit la presse de ce jour. Telle est l’affirmation des milieux bien informés qui, ici, n’ont jamais été démentis.

Avec Baumet, il faut toujours se méfier, surtout en ce moment, il fait tout à l’esbroufe…

J’ai fait un cauchemar : jadis, Martin Luther King a fait un rêve merveilleux qu’il racontait. Moi, c’est un cauchemar que j’ai fait il y a quelques jours :

Colombet était maire, et Baumet avait toujours un bureau à la mairie à côté du maire qu’il conseillait de sa roublarde habileté. Le Boulevard Gambetta avait été rebaptisé « Boulevard  Gilbert Baumet, maire émérite de Pont-Saint-Esprit ». La droite départementale soutenait Colombet comme jadis Baumet, à l’encontre des administrés qui le boudaient.

J’assistais au conseil municipal qui avait retrouvé sa sérénité. Colombet qui présidait, se penchait sans arrêt vers Baumet pour lui demander conseil. A un moment où, un adjoint faisait lecture d’une longue et ennuyeuse délibération, l’ancien maire se lève, vient s’asseoir à coté de moi et me dit, tout en me donnant du coude : « tu as vu ? tu as vu ? c’est comme avant ! c’est pareil ! Pareil ! Eh oui ! moi je suis un peu en retrait, tu comprends… il fallait bien que quelque chose change pour que tout continue comme avant…». Et il continue à me donner du coude.

C’est là que je me réveille dans mon lit, en sursaut, et j’entends ma femme qui dit : « mais arrêtes donc de gémir ! il y a un quart d’heure que je te donne des coups de coude pour te calmer… ».  

Ouf…, ce n’était donc qu’un cauchemar. Mais quand même, j’en ai encore la chair de poule. Ne riez pas : Quand Obama est entré à la Maison Blanche, on a dit que c’était le rêve de King qui se réalisait. Si Colombet est maire après que Baumet ait démissionné, c’est mon cauchemar qui se réalisera, Baumet continuant à tirer les ficelles … en attendant de pouvoir revenir dans quelques mois, quand l’orage provoqué par les feuilles d’impôts se sera dissipé.

Et nous y sommes ! les médias commencent à annoncer la démission de Baumet qui laisserait la place de maire à Colombet, mais resterait conseiller municipal …

La pensée du jour : La vie n’est qu’un rêve un peu plus cohérent que les autres.

                                                                                                         (François Mauriac)