LA LETTRE de Louis ESPARZA n°10 – jeudi 19 mars 2009
Titre du journal : ‘’L’étrange agression sur Baumet’’ (en 94 il titrait :‘’l’étrange attentat’’, à propos de ce qui sera ensuite qualifié d’auto-attentat), et rapporte en substance que mardi soir en faisant son jogging le maire aurait été agressé par un inconnu qui lui aurait donné du bâton. Il a été hospitalisé et rentré chez lui le lendemain.
Le problème : avec un passé aussi riche en coups tordus qui ont émaillé la carrière du maire,
que l’agression soit authentique ou bidonnée, le résultat est le même : plus personne n’y croit.
Il suffit de lire les commentaires des lecteurs sur Midilibre.com, c’est édifiant ! les gens sont pour le moins incrédules, quand ils ne s’en moquent pas carrément.
Quant aux commentaires locaux, en voici un échantillon :
Un voisin : « Le maire ? il sort plus qu’accompagné des gendarmes, et vous dites qu’il est allé courir tout seul ? Vous plaisantez ! il va plus courir depuis un moment… eh be, son agresseur a eu de la patience pour l’attendre si longtemps !».
Un passant : « il devrait engager les scénaristes de James Bond, car pour lui les attentats sont de plus en plus lamentables, passant de la bombe, certes artisanale, au fusil (même pas à lunette), pour finir piteusement par des coups de bâton (comme Guignol). A quand l’attentat au lance pierre ? reste le comique de répétition… ».
Un autre : « Il essaie de reprendre la main, mais ça ne marche plus. Il serait temps que son entourage lui dise, comme le maréchal Ney à Napoléon : il est temps que tu fasses ta valise».
Le décalage il est entre l’establishment (Etat, politiques et médias) qui fait semblant d’y croire, et le citoyen qui, lui, ne fait pas semblant et affiche son incrédulité. C’est ce qui fait la longévité politique du maire, et le malheur de ses administrés qui le payent très cher, de leur porte-monnaie.
Finalement, le maire est comme ces présidents exotiques de républiques bananières que les grandes puissances soutiennent par crainte du changement.
L’espoir : reste à convaincre les élus de la majorité de la nécessité de leur démission, pour que notre petite cité reprenne une existence normale, et cesse enfin d’être la risée des gens de l’extérieur qui commencent par s’esclaffer de rire dès qu’on leur dit : à Pont Saint Esprit…
Les actions : enfin, il ne faut pas perdre de vue que le maire est la cause de tout : la ruine de la commune, l’augmentation des impôts, le refus de donner le rapport de la CRC, et enfin, la réquisition des gendarmes pour tabasser les mécontents.
Prochaine manif, demain à 18h…
Plumitif à l’amende : des bâtisseurs de cathédrales aux petites mains, en passant par ceux dont il aurait mieux valu qu’ils n’aient rien fait ; tout un chacun peut dire ‘’on a fait notre boulot’’. Et il est vrai que dans le lot, j’aurais pu choisir un exemple moins excessif que celui des Waffen-SS…
En espérant que cette amende-honorable satisfera la lectrice qui me l’a rappelé.
La pensée du jour : rien n’est plus important dans l’Histoire du monde, que de faire partie de ceux qui ont été capables de dire non ! (André Malraux)