Afin de " favoriser l'emploi des femmes " elle souhaite apporter sa petite contribution auprès de Jean Marc Ayrault dans sa grande marche vers la remise à plat de la réforme fiscale.
L'idée révolutionnaire consiste à réduire le pouvoir d’achat des familles pour forcer les femmes récalcitrantes à sortir de leur "paresse" ou plus simplement réduire le pouvoir d'achat des couples pour forcer le salaire le plus faible à gagner davantage. Il n'est pas précisé pour autan ou trouver un emploi mieux rémunéré quand chaque jour de plus en plus de personnes cherchent un job tout simplement.
S'appuyant sur un rapport pour l'emploi des femmes de l'économiste Séverine Lemière, notre chère ministre se prononce " pour la révision de l’un des fondements de la fiscalité des ménages: la conjugalisation de l’impôt ".
La proposition est présenté pour les femmes, mais afin de vivre avec son époque, il serait plus juste de parler d'époux X ou Y afin d'éviter toute discrimination.
En quoi cela consiste ?
Son effet est en outre d’autant plus fort que la rémunération principale est élevée, car il n’est pas plafonné.
L'autre idée avancée consiste à plafonner l’avantage du quotient conjugal, comme pour le quotient familial.
Les revenus d'un couple sont toujours fiscalement agrégés et déclarés ensemble. Un seul avis d'imposition est émis au nom du couple. Pour le calcul de l'impôt chaque époux représente une part de quotient familial. Soit deux parts pour un couple sans enfant.
L'idée serait donc de supprimer le NOUS par le TOI et MOI soit la mise en place d'une taxation individualisée et donc par un système dans lequel le quotient attribué à chaque époux évoluerait en fonction de son degré d'occupation.
Sous couvert de mot tels que justice, égalité.. brandis comme Valeurs c'est une manière bien commode d'augmenter l'impôt sur le revenu sans vouloir le dire.
Si une telle réforme est adoptée, cela conduira à une forte augmentation de l'impôt, augmentation qui sera d'autant plus grande que les familles prennent déjà de plein fouet le rabotage du quotient familial pour enfant à charge.
Quelques exemples :
Pour un couple sans enfant, l'époux X ayant un revenu de 50 000 euros et l'époux Y un revenu de 20 000 euros, le versement actuel est de 9 867 euros.
En passant à deux déclarations on arrive à un impôt de 9 434 euros pour l'époux X et de 1 461 euros pour l'époux Y.
Soit un total de 10 895 euros.
L'augmentation de l'impôt de notre couple est alors de 1028 euros. Soit une hausse de 10,42 %.
Si l'on décide de maintenir une imposition commune en diminuant le quotient familial sous prétexte que le salaire de l'époux Y n'est pas égal à celui de l'époux X, par exemple en limitant sa part de 1 à 0,5 on arrive à un total d'impôt de plus de 13 000 euros. Soit une hausse de plus de 30 %.
Pour les couples ou seul un des deux époux travaille, la hausse envisagée est vertigineuse. En reprenant les mêmes revenus que précédemment elle est de plus de 50 %.
À revenu global égal, ce seront donc les familles nombreuses qui paieront plus, tandis que les ménages disposant de deux salaires « normaux », sans que l’un ou l’autre n’ait été affecté par le frein de carrière « grossesse », s’enrichiront.
Une approche somme toute assez particulière de la politique familiale....
Après l'individualisation de l’impôt sur le revenu, peut être celui sur l'ISF.
Il serait bon de savoir ce qu'en pensent Monsieur et Madame, pardon Monsieur Hollande et Madame Trierweiler ?